Patrick O’Neill (1928-2020),
fils d’Henry O’Neill (1899-1971) et de Charlotte Bolzinger (1902-1990)

Lettre de sa fille Laurence à la mémoire de son père



“Patrick, l’aîné de sa fratrie, fils d’Henri et de Charlotte, devenu par les hasards de la guerre le chef de notre famille, vit le jour le 15 septembre 1928 à Paris avant de s’embarquer, avec ses parents, pour l’Indochine.

Sa vie fut marquée par de nombreux voyages et mésaventures. De retour d’Indochine à l’âge de 4 ans, il survécut à un naufrage avec ses parents et sa soeur Guillemette, en mer d’Aden, lors de l’incendie du Georges Philippar, puis vécut avec bonheur entre la France et le Maroc où, hélas, il contracta à l’adolescence une typhoïde doublée d’une surinfection qui le laissa entre la vie et la mort pendant un an.

Il en perdit la mémoire, mais pas sa joie de vivre ni l’apprentissage facilement acquis avant cette mésaventure. Son aisance « très familiale » à se sortir de toute situation lui permit de mener sa carrière professionnelle avec dynamisme dans les huiles, puis le reclassement des cadres, avant de rejoindre son frère François dans ses dernières années
professionnelles.

Il se maria en 1952 avec Anne-Marie Pellerin « une petite blonde qui pétait le feu » et avec laquelle il eut trois filles. Suivirent quatre petits-enfants et quand, il nous quitta le 22 août 2020, quatre arrière-petits-enfants.

Étant sa deuxième fille, je pense pouvoir dire que mon père nous a donné l’image d’un homme ayant une forte empathie pour tous, et une envie irrépressible d’aider tous ceux qui en manifestaient le besoin et croisaient son chemin. L’énergie et l’envie de conquérir le monde, ainsi que la grasse matinée, nous ont été inculquées toutes à la fois avec la même détermination et… dans un joyeux mélange, tant que nous étions capables de bien nous exprimer, d’être polies, et d’aller au bout de nos projets !

Il nous raconta l’origine de la famille O’Neill vers nos 12 ans d’une façon qui insuffla en nous, dignité, fierté et force dans nos choix de vie. Sa façon de se comporter est restée un modèle pour nous. Tout comme sa gentillesse et son
élégance, ne rien prendre au sérieux et faire rire, sur tout, toutes les personnes de son entourage, jusqu’aux médecins qui l’ont accompagné jusqu’au bout, restera sans nul doute sa « marque de fabrique » présente dans la mémoire de tous ceux qui l’ont connu.

Il n’a jamais laissé quiconque indifférent… ce qui fait qu’à ce jour, il nous accompagne encore, et pour toujours.”

Laurence O’Neill
Janvier 2021

Lettre d’Hugo O’Neill à l’occasion du décès de Patrick O’Neill


Quinta das Machadas, 26 août 2020

“Chers tous, 

J’ai été très ému d’apprendre le départ de Patrick, votre mari et père et tiens à exprimer à toute la famille O’Neill en France mon soutien à l’occasion de cette épreuve.

Je l’ai connu lors du retour de notre famille en Irlande et de la bienvenue à mon propre Père comme Chef de son Nom.

La présence de Patrick, son charme, son sens de l’humour m’ont fait toute de suite devenir un de ses fervents admirateurs. le développement de nos relations et les nouvelles de sa vie m’ont fait reconnaître en Patrick le parfait exemple d’un gentilhomme de notre race et de notre famille: il n’a jamais tournée le dos aux défis que la vie lui a posés, il a toujours cherché à apporter aux autres plus que ce qu’il désirait pour lui-même et en même temps, il savait rester en communion avec la nature et jouir de chaque moment de la vie.

Son attitude face aux épreuves fut héroïque jusqu’au dernier moment de sa vie. Etant en paix avec lui-même et conscient de la souffrance que sa vie pourrait imposer à ses proches, il a eu le courage de prendre un autre chemin.

A tous, je veux dire ceci… on ne meurt que lorsque personne ne se rappelle de nous. 
Notre absence n’est donc pas synonyme de notre mort. Patrick vivra toujours en la mémoire et au cœur de ceux qui l’ont connu et aimé, et je vous invite avec moi, aujourd’hui, à prendre conscience tous ici de la valeur de la vie.”

Hugo O’Neill
Août 2021

(voir la lettre originale)