Entre 1772 et 1779, Claude-Alexis Ó Néill, soucieux de faire valoir le prestige de son nom afin d’en tirer avantage pécunier (il dit se trouver lui-même dans l’indigence), tente de rassembler les preuves de son lignage.

Disponible aux Archives Départementales de Vesoul, le fonds Bressand de Raze (4J30) regroupe, entre autres, un certain nombre de documents collectés par Claude-Alexis et tenus par lui pour preuves de filiation.

Ces pièces, validées par M. de Saint-Ferjeux, subdélégué à Vesoul, comprennent notamment un témoignage de plusieurs gentilshommes se portant caution des origines illustres de Claude-Alexis – et, donc, du bien-fondé de ses démarches pour l’enregistrement de sa généalogie -, ainsi que des notes personnelles rédigées de sa main.

Celles-ci laissent apparaître que Claude-Alexis se dit petit-cousin d’Eugène O’Neill, lieutenant-colonel au régiment irlandais de Lee – dont il a fait recueillir l’épitaphe à Philippeville (Belgique) -, lui-même petit-fils du célèbre Eoghan Rua Ó Néill (Owen Roe O’Neill) qui défendit en 1640, pour le service du roi d’Espagne, la ville d’Arras assiégée par les Français (un épisode qui constitue le cadre historique du roman « Cyrano de Bergerac » d’A. Dumas).

Ainsi, c’est en arguant de cette filiation que, en 1789, Claude-Alexis O’Neill sollicitera du lieutenant général des armées du Roi une lieutenance d’invalide de la part du lieutenant général des armées du Roi, alléguant sur le même pied son indigence personnelle et l’antique illustration de sa maison.

En fin de document, on trouvera la lettre originale de St Ferjeux transmis par la famille et ne se trouvant pas dans le fonds Bressant de Raze, ainsi que le procès verbal final de M. de St Ferjeux.

Liste des pièces justificatives fournies

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« Extrait des dattes prouvant les titres de Claude Alexis Ô-Neill

                        scavoir

Procest verbal fait par monsieur de St. Ferjeux subdelegué a Vesoul en 1772. le 15. may.

Copie Dépot du certificat de quatre gentilshommes fait par le Sr. Bourgoing notaire et controleur des actes a Por sur Saone le  rature  3. 7^bre 1779.

Extrait de bapteme de Claude Alexis Ôneill tiré a Vesoul le 16. octobre 1746.

Extrait de baptême d’Adrien Ô-Neill son pere a Por sur Saone le 14 aout 1712.

Extrait de Charle Ôneill né a Bar le Duc le dernier novembre 1768. (1668)

Extrait d’Adrien Ô-Neill né a Bar le Duc le 3. may 1673.

Acte entre les mains du notaria de Dresse d’Auxon du 16. avril 1772.

Brouillon de la main de Claude-Alexis récapitulant 5 générations

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« Eugêne Oneill marchal de bataille au service du Roy Catholique qui soutin en 166 1640. le siege dAras a eut pour fils Germain Ô Neill ecuyer capitaine et Germain a eut pour fils Adrien abbé, et Charle et Jean Baptiste qui depuis sa tendre enfance a touché l’apointement dofficier par le duc de Bervik. Led. Jean Baptiste a eut pour fils Adrien. Led. Adrien eut pour fils Claude Alexis »

« Procest verbal fait par Monsieur de St. Fergeux de tous mes titres le 15^e may 1772.

Copie du certificat de qualité gentilshommes fait par les mains du sr. Bourgoin notaire a Por sur Saône le dix may 1778.

Procès verbal fait par Monsieur de St. Ferjeux, subdelegué à Vesoul, le 15 mai 1772

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« Copie de la lettre ecritte par M Deloeuré le 7. mai 1772. à M. de St. Ferjeux subdélégué à Vesoul, pour dresser procès verbal de la généalogie du s^r. Ô neïlle.

Le S^r. Claude Alexis Ô neïll, Monsieur, qui prétend et qui paroit prouver descendre de l’ancienne famille du nom, à desiré justifier par un acte authentique, la legitimité de ses prétentions. Jl à en conséquence fait constater par un acte passé le 16. avril dernier qui m’a été communiqué, et reçû du S^r. Dresse no^re. royal à la residence de Pusy la representation qu’il a faite de ses titres en présence de M. d’Auxon et autres gentilshommes qui y déclarent les avoir examinés. Ce particulier paroit également desirer que vous preniez la peine de dresser un procès verbal de ces mêmes titres qu’il vous representera et m’a fait prier de vous y engager. J’ignore l’usage qu’il se propose de ces deux pièces et je souhaite qu’elles puissent lui être de quelque utilité. A en juger par ce que j’ai vû à la dernière assemblée de la milice de sa généalogie, de son exposé et de sa situation il m’a paru mériter protection et il inspire de l’interrêt ; j’ai pensé que partageant à son egard ma façon de penser, vous ne vous refuseriez pas à lui rendre les services qui pourroient dépendre de vous et je vous prie en conséquence de dresser le procès verbal qu’il sollicite.

Je suis très parfaitement, Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur.

Signé à la minutte Lacoré.

S’ensuit le procès verbal demandé par la lettre dont copie est cy dessus.

L’an mil sept cent soixante douze le quinze mai, en notre hotel et par devant nous Gabriel Joseph Miroudon seigneur de S^t. Ferjeux conseiller du Roi et subd^é. de l’Jntendance au Bailliage de Vesoul en Comté où le papier timbré n’a pas lieu, ayant avec nous Joseph Moussus notre greffier ordinaire s’est présenté le s^r. Claude Alexis Ô neïll demeurant à Vesoul lequel nous à dit que desirant faire connoitre qu’il descend en ligne directe de Germain Ôneïll en son vivant ecuyer et capitaine dans les Troupes de Lorraine et qu’il est petit-neveu d’Adrien Ô neïll en son vivant prieur de Venisey et Premier aumonier de Monseigneur le duc d’Orleans Régent de France, jl nous prioit de lui donner acte de ce qu’il nous a produit et representé son extrait de baptême tiré sur les régistres de l’eglise paroissiale et collégiale de S^t. George dudit Vesoul par le s^r. Dupout prêtre familier et vicaire de lad^e. eglise, duquel il résulte qu’il a été nommé Claude Alexis Ô neïll, qu’il est né en légitime mariage du s^r. Adrien Ô neïll et d’Anne Claude Brezillet le seize octobre mil sept cent quarante six et a été baptisé le même jour.

Jl nous à egalement representé une procuration reçuë de Charles François Bourgoing notaire royal à Port sur Saône aussi en Comté en datte du sept novembre mil sept cent quarante cinq controlée aud. lieu le même jour, de laquelle il résulte que Jean Baptiste Ô neïll demeurant audit Port sur Saône a déclaré qu’étant informé par le s^r. Adrien Ô neïll son fils qu’il etoit prêt de contracter une alliance avec lad^e. demoiselle Brézillet de Velleguindry, il consentoit qu’il se marie avec elle, authorisant et consentant que led. Adrien son fils fasse pendant sa communauté conjugale son particulier profit, à l’exclusion des s^rs. et demoiselle ses frères et sœur. Jl nous a de même representé le contract de mariage dud. s^r. son père passé ensuite de lad^e. procuration par devant Charles François Noblot de Vesoul notaire royal le neuf novembre mil sept cent quarante cinq controlé et insinué à Vesoul le dix (dudit mois de) novembre, duquel il résulte que ledit s^r. Adrien Ô neïll fils de Jean Baptiste Ô neill et de Jeanne Claude Billard demeurants à Port sur Saône a contracté mariage avec Demoiselle Anne Claude

Bresillet fille de Henry Bresillet et de Marie Bressand en présence et à la participation du s^r. Jean Auger beau-frère dud. s^r. Adrien Ô neïll, du s^r. Claude François Jacques avocat en Parlement, du s^r. Claude Loüis Champy con^er. du Roi, de Noble Gabriel Philibert Boucard cosseigneur de Velleguindry oncle maternel de lad^e. demoiselle Anne Claude Bresillet ; son tuteur et curateur et autres ses parents.

Jl nous a aussi réprésenté un acte reçû de Roussel et son consort conseiller notaires au Châtelet de Paris le vingt quatre mai mil sept cent quarante un scelé ledit jour, duquel il résulte que led^t. Jean Bapt^e. Ô neïll demeurant à Port sur Saône, a été apellé à la succession du feu s^r. Adrien Ô neïll son frère aumônier de Son Altesse Monseigneur le duc d’Orleans, lequel s^r. abbé Ô neïll etoit décédé à Paris le treize avril précédent en l’hotel de Madame la Comtesse de Chemerault, et qu’en cette qualité il a eû part dans cette succession avec ses autres frères et sœur tel et de la manière qu’il est plus long au détaillé dans led^t. acte fait en forme de partage.

Jl nous a de même réprésenté un extrait de baptême à la datte du trois mai mil six cent soixante treize tiré sur les régistres de Bar le Duc par le curé de la paroisse de ce lieu légalisé par le lieutenant général civil et criminel de Bar le Duc le trois décembre mil sept cent soixante dix, duquel il résulte qu’Adrien fils du s^r. Germain Ô neïll et Antoinette Garnier à été baptisé aud^t. lieu led. jour trois mai mil six cent soixante treize.

En tête de cet extrait en est un autre de la même paroisse en datte du dernier novembre mil six cent soixante huit du duëment aussi signé et légalisé, duquel il résulte que led. s^r. Germain Ô neïll a eû encore un autre fils nommé Charles et que dans cet acte il a pris la qualité d’ecuÿer capitaine dans les Troupes de Lorraine pour le service de Son Altesse.

Jl nous a egalement représenté une enquête faite le vingt neuf janvier mil sept cent trente quatre par devant le lieutenant général du Bailliage de Bar le Duc expediée par le greffier commis le vingt six octobre de l’année dernière signée Lescaille, dans laquelle plusieurs gentilshommes parmi lesquels sont Monsieur Guillaume Bourcq major à Bar le Duc et Dudey Mac Donogh de Cobluny gentilshommes jrlandois, ont déposés avoir connus dans différents endroits du royaume d’Jrlande plusieurs familles du nom Ô neïll distingués par leur naissance, que la lettre Ô avec un accent dessus, forme en écriture et en prononciation en lettre irlande, la particule de.

Jl nous a de même représenté la sentence intervenüe ensuitte de lad^e. enquête le cinq fevrier mil sept cent trente quatre au Bailliage de Bar le Duc sur les conclusions du Procureur du Roi qui a déclaré que le s^r. Adrien Ô neïll avoit suffisamment justifié que Germain Ô neïll etoit son père, lui permettant d’ecrire de porter, d’écrire et signer led^t. Ô neïll

Il nous a de suitte représenté l’extrait (1 mot) par le greffier notaire royal des ville et prevoté de Philippeville et dépendances le seize octobre de l’an dernier par Auly et légalisé par Pierre Estienne de Busnel ecuyer conseiller du Roi prevot à Philippeville ; d’un épitaphe sur une tombe dans l’église paroissiale près de l’autel dedié au S^t. Nom de Jesus touchant l’escalier su chœur de cette chapelle dans la grande nef derrière du commandant de la place, dans laquelle sont gravées les armoiries et autres inscriptions qui sont conformes au blazon et armoiries dudit s^r. Adrien Ô neïll qui nous ont été representées par les cachets qui se trouvent sur les lettres dud. s^r. Adrien Ô neïll ecrites au s^r. Jean Baptiste Ô neïll de Port sur Saône, au bas desquelles armoiries est ecrit : sous cette tombe, en esperance de la Resurrection repose le corps de Messire Eugêne Ô neïll en son vivant brigadier des armées du Roi lieutenant colonel du régiment jrlandois de Lee et chevalier de l’Ordre de S^t. Loüis. Jl etoit petit fils d’Eugêne Ô neïll maréchal de bataille au service du Roi Catholique qui soutint en mil six cent quarante avec tant d’eclat le siège d’Arras, lequel après avoir servi pendant trente quatre années les rois Loüis Quatorze et Loüis Quinze avec zèle, fidêlité et distinction, rendit son ame à Dieu en cette ville le quatre novembre mil sept cent vingt quatre agé de quarante quatre ans

Requies cant in Pace

De tout quoi led. s^r. Claude Alexis Ô neïll nous a demandé acte et nous a requit de verifier sa filiation à vû des actes à nous cy dessus representés et à signé. Signé à la minutte Claude Alexis Ô neïll.

Surquoi Nous subdélégué avons donné acte aud. s^r. Claude Alexis Ô neïll dans comparution, dires, productions et réquisitions ; en conséquence nous avons reconnû que selon le contenu aux actes produits et détaillés dans notre présent procès verbal, que led. s^r. Claude Alexis Ô neïll, est fils du s^r. Adrien Ô neïll marié avec Demoiselle Anne Claude Bresillet que led. Adrien Ô neïll est fils de Jean Baptiste Ô neïll de Port sur Saône.

Que led. s^r. Jean Baptiste Ô neïll etoit le frère du s^r. Adrien Ô neïll abbé et aumonier de Monseigneur le duc d’Orleans Régent de France.

Et que led. Adrien Ô neïll etoit fils de Germain Ô neïll ecuyer capitaine dans les Troupes de Lorraine pour le service de Son Altesse.

Detout quoi nous avons dressé procès verbal à Vesoul les au jour et mois susdits pour valoir et servir ce qu’au cas apartiendra. Signés à la minutte S^t. Ferjeux et Moussus.

Pour copie conforme Signé St Ferjeux »

Dépôt du certificat de quatre gentilshommes, fait par le sieur Bourgoing notaire et contrôleur des actes à Port sur Saone, le 3 septembre 1779

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« Nous soussignés (1 mot)=Joachim (1 mot) de Sonnet ecuyer seigneur d’Auxon, (2 mots) Louis=Joseph chevalier de Laval ancien officier de Dragons ; Françoise=Felix Aymonnet chevalier de Contr’Eglise, Pierre=Joseph=Hyacinthe de Monts ; ancien capitaine de Dragons, chevalier de S^t. Loüis, demeurants en Franche Comté ou le papier timbré n’est pas en usage, les quatre gentils hommes jouissants des privilèges et prérogatives accordés par la noblesse, déclarons et attestons par les présentes, que Monsieur Claude Alexis Ô Neill de Vesoul est né issu de la branche de MM. Ô Neill, famille jrlandoise reconnûe d’une noblesse très ancienne et illustre, selon qu’il nous là fait apparoitre et qu’il nous la démontré par les pièces titres et papiers authentiques en bonne forme dont il est porteur, et selon qu’il est notoire ; attestons en outre que ledit Claude Alexis Ô Neïll vit noblement, lui ayant à sa réquisition donné et délivré le présent certificat auquel les armes du seigneur d’Auxon (1 mot) l’un de nous ont été apposés pour valoir et servir audit Ô Neill au besoin et où il appartiendra, fait et delivré à Vesoul le 11. mars 1778. signé sur loriginal Sonnet d’Auxon, le chevalier de Monts ancien capitaine de Dragons, chevalier de Saint Loüis, le chevalier de Laval ancien lieutenant de Dragons, Aymonet chevalier de Contr’Eglise : Controllé à Port sur Saône le dix mai

1778. Reçû quatorze sols. Signé Petiel ;

Collation à été faitte de cette copie par moi notaire royal à Port sur Saône y demeurant soussigné, sur loriginal en papier, etant en la possession de Mondit sieur Ô Neïll par lui à moi réprésenté, et à linstant rendû ce présent your, dix mai mil sept cent soixante et dix huit. Signé Bourgoing ;

Controlé à Port sur Saône le dix mai 1778. Reçû sept sols Signé Petiel ;

 La copie cidessus düement collationnée et controllé à été déposé pour minute chez le notaire royal soussigné demeurant à Port sur Saône, par ledit sieur Ô Neill à présent, pour lui en être, et à qui il appartiendra, délivré toutes copies dont acte ; fait et passé audit Port sur Saône en létude, lan mil sept cent soixante dix neuf, le trois septembre, présents Pierre Girardot et François Labrunne les deux dudit lieu, témoins soussignés avec ledit sieur Ô Neïll, signé sur la minute, Alexis Ô Neïll Girardot F^s. Labrunne et Bourgoing notaire.

Controlé à Port sur Saône le trois septembre 1779.

Reçû quatorze sols ; signé Bourgoing

Pour expédition

Considérez

                                           acquereur des office et pratique dudit sieur          Bourgoing

Pièces complémentaires provenant de source familiale : lettre originale de M de St Ferjeux et PV de filiation

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